200 auteurs du monde entier s'y donnent rendez-vous pour des rencontres, cafés littéraires, débats et lectures dans 25 lieux à travers la ville !
A l’heure des villes mondes
En 1950, seules Londres et New York comptaient plus de 8 millions d’habitants. Aujourd’hui, on compte 22 mégapoles dans le monde. On en prévoit 35 en 2015. Et 4 milliards de citadins.
Villes folles, monstrueuses, tentaculaires, en croissance exponentielle, sans plus de centre ni de limites, cratères en éruption où s’invente le monde de demain, dans le tohu-bohu des identités confrontées, mêlées, brisées, réinventées — et nous savons bien que nos concepts et nos catégories anciennes sont impuissants à les penser. « Dire le monde », aujourd’hui, c’est d’abord dire la prolifération hallucinante de ces mégapoles, les énergies qui les traversent, leurs sons, leurs rythmes, leur chaos tout à la fois destructeur et créateur, la résistance aussi à la sauvagerie de leur expansion, l’invention de nouvelles manières d’être ensemble : cultures urbaines. Dans ces cratères en fusion s’invente la littérature de demain, s’entendent des voix nouvelles, se réinventent images et musiques, et jusqu’à l’espace même — une culture-monde.
En 1950, seules Londres et New York comptaient plus de 8 millions d’habitants. Aujourd’hui, on compte 22 mégapoles dans le monde. On en prévoit 35 en 2015. Et 4 milliards de citadins.
Villes folles, monstrueuses, tentaculaires, en croissance exponentielle, sans plus de centre ni de limites, cratères en éruption où s’invente le monde de demain, dans le tohu-bohu des identités confrontées, mêlées, brisées, réinventées — et nous savons bien que nos concepts et nos catégories anciennes sont impuissants à les penser. « Dire le monde », aujourd’hui, c’est d’abord dire la prolifération hallucinante de ces mégapoles, les énergies qui les traversent, leurs sons, leurs rythmes, leur chaos tout à la fois destructeur et créateur, la résistance aussi à la sauvagerie de leur expansion, l’invention de nouvelles manières d’être ensemble : cultures urbaines. Dans ces cratères en fusion s’invente la littérature de demain, s’entendent des voix nouvelles, se réinventent images et musiques, et jusqu’à l’espace même — une culture-monde.
Donner à voir l’inconnu du monde
L’enjeu du pouvoir est toujours le contrôle des flux. D’argent, de population, mais aussi d’informations, d’images et de sons — lesquels lui permettront, pense-t-il, de contrôler les esprits. L’explosion de la contre-culture des sixties va avec l’invention du microsillon et du transistor. Celle d’aujourd’hui, avec Internet, les mobiles, Facebook, que les dictatures, inquiètes, tentent à toute force d’interdire. Mais qui sans cesse déborde les obstacles dressés, investit des lieux jusque-là « non culturels », crée hors des champs balisés. Et, parce qu’elle donne du même coup à voir l’inconnu du monde, elle lui donne forme, visage, permet de l’habiter.
Ce qui a toujours été la fonction première de l’art.
L’enjeu du pouvoir est toujours le contrôle des flux. D’argent, de population, mais aussi d’informations, d’images et de sons — lesquels lui permettront, pense-t-il, de contrôler les esprits. L’explosion de la contre-culture des sixties va avec l’invention du microsillon et du transistor. Celle d’aujourd’hui, avec Internet, les mobiles, Facebook, que les dictatures, inquiètes, tentent à toute force d’interdire. Mais qui sans cesse déborde les obstacles dressés, investit des lieux jusque-là « non culturels », crée hors des champs balisés. Et, parce qu’elle donne du même coup à voir l’inconnu du monde, elle lui donne forme, visage, permet de l’habiter.
Ce qui a toujours été la fonction première de l’art.
Extrait du dossier de presse du Festival Étonnants Voyageurs 2011
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